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The Green Shift Festival : une première édition réussie

Monaco

Événements

Communiqué de presse

La première édition du Green Shift Festival s’est déroulée avec succès, accueillant sur ses quatre soirées, du 7 au 10 juin 2023, près de 300 spectateurs sur la Promenade du Larvotto à Monaco.

En partenariat avec la Direction des Affaires culturelles, les Rencontres Philosophiques de Monaco, la Fondation Carmignac, Imagine 2050, Time for the Ocean, Agir pour le Vivant et l’Académie monégasque de la mer, l’événement de la Fondation Prince Albert II de Monaco a séduit le public par son ambiance conviviale, ses discussions engagées et inspirantes, et la diversité des profils de ses intervenants, liés par leur engagement en faveur d’une nouvelle façon de penser notre monde actuel et à venir. Le pari d’une vision de l’écologie qui pourrait être positive et désirable semble réussi ; c’est en tout cas le souhait partagé par les acteurs du changement conviés à cette première édition.

Olivier Wenden, Vice-Président et CEO de la Fondation Prince Albert II de Monaco, a inauguré le Green Shift Festival en en définissant ses objectifs : « Éveiller, entraîner, galvaniser (…) mais aussi ouvrir des perspectives plus larges, donner des pistes d’action à tous ceux qui veulent construire de nouveaux imaginaires écologiques ». Et d’ajouter : « J’espère que cette première édition contribuera à nourrir nos engagements individuels et collectifs. Il est temps pour nous de faire société autrement, non pas contre mais au cœur du vivant ».

 

(Re) penser demain

La soirée d’ouverture, le mercredi 7 juin, s’est ouverte sur un titre de Cyril Dion et Sébastien Hoog, joué en acoustique et extrait des Résistances poétiques. Une performance qui a donné le ton de la discussion entre les invités, menée par la journaliste Sarah Doraghi : à quels « nouveaux imaginaires écologiques » aspirons-nous dans un contexte de bouleversement de nos sociétés et, plus largement, de notre monde confronté à l’urgence climatique et aux catastrophes naturelles, et quelle est leur puissance de changement à l’échelle individuelle et collective ? Les voix de l’activisme, à travers les propos de Cyril Dion, réalisateur, écrivain, poète et activiste écologique, et de Magali Payen, experte en mobilisation citoyenne, fondatrice du mouvement On est Prêt, Présidente d’Imagine 2050, co-fondatrice de Newtopia, ont rencontré celles de l’art, portées par Charles Carmignac, directeur général de la Fondation Carmignac, et Olivier Covo, fondateur et directeur de Mangroove Music, producteur artistique, musicien. Le pouvoir des récits collectifs et de l’émotion partagée ont été présentés comme l’une des clés pour rendre notre futur plus désirable nonobstant les défis certains qui nous attendent. L’imaginaire a été décrit comme un outil puissant pour favoriser le changement des mentalités vers une nouvelle manière de faire société, dans le respect des limites planétaires et de la justice sociale. Dans la continuité de ces échanges, la soirée s’est terminée sur la mélodie hypnotique des textes de Cyril Dion, évoquant les vices de notre société de consommation et le désastre écologique qu’elle engendre, mais gardant toujours en ligne de mire la beauté du monde et la puissance de l’idéal, fédératrices et mobilisantes.

 

Création, art & écologie

À l’occasion de la journée mondiale de l’océan, la deuxième soirée a pris pour point de départ le documentaire SEA ART dédié à l’artiste Jérémy Gobé, dévoilé en avant-première. Réalisé par Maud Baignères et co-produit par Time for the Ocean et la Fondation Prince

Albert II de Monaco, le film donne la parole à l’artiste pour présenter son travail. À partir de savoir-faire anciens qu’il décline, projette, transforme, Jérémy Gobé nous propose par l’imaginaire de réfléchir à des solutions susceptibles de répondre à des problématiques contemporaines. Son programme « Corail Artefact » par exemple, lancé en 2017, est un projet qui lie art, science, industrie, éducation pour sauver les barrières de corail.
En présence de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, les participants de la table ronde ont abordé les thèmes de l’émotion et de l’émerveillement comme leviers d’engagement. Dans une autre forme de reconnexion au vivant que celle de Jérémy Gobé, Pierre Frolla, plongeur apnéiste monégasque, œuvre à mettre en lumière la beauté de l’océan pour susciter l’envie de le protéger. Olivier Ibañez, directeur de la communication et du développement de la Fondation Carmignac et Marion Semblat, présidente de l’association Time for the Ocean, quant à eux, en leur qualité d’acteurs culturels, se saisissent des problématiques environnementales, à travers l’art contemporain et la vision des artistes, pour contribuer à créer un langage inspirant en phase avec le monde actuel.

 

Génération engagée

La soirée du vendredi, voulue ludique et interactive, a réuni de jeunes personnalités engagées entre 18 et 30 ans : Victor Auburtin, porte-parole du mouvement On Est Prêt, Féris Barkat, slameur-chroniqueur-influenceur pour le climat, Mathieu Ciulla, réalisateur, Flora Ghebali, entrepreneure, auteure, conférencière et Paolo Luka-Noé, comédien et vidéaste. Animée par Yasmina Auburtin, consultante nouveaux récits, et en partenariat avec Imagine 2050, la table ronde s’est nourrie de la diversité des participants pour démontrer qu’il existe autant de voies d’engagement que de personnalités et que chacun, selon sa sensibilité, peut contribuer à des changements positifs. Militant pour le respect de notre planète, les jeunes invités, aux parcours et aux expériences variés, ont partagé leurs espoirs et leur combat pour passer à l’action pour le monde de demain. Une diversité d’autant mieux portée par le format original de la soirée, mélangeant les genres et les disciplines – références à la pop culture, slam, univers des réseaux sociaux – pour proposer de nouvelles formes de médiation et des discours au fort potentiel émotionnel.

 

Poétique du vivant

En association avec les Rencontres Philosophiques de Monaco et Agir pour le Vivant, la soirée de clôture a offert au public une conversation passionnante entre l’écrivain Wilfried N’Sondé, Jacques Tassin, chercheur en écologie végétale, naturaliste et écrivain, et Ernst Zürcher, ingénieur forestier. Un temps suspendu, introduit par une lecture vivante d’un extrait d’Héliosphéra, fille des abysses, d’amour et de plancton par son auteur, Wilfried N’Sondé. Bercé par les aléas de la navigation et alimenté par le savoir des scientifiques lors de sa résidence à bord de la mythique goélette Tara, Wilfried N’Sondé met en scène des héros minuscules qui osent des fusions symbiotiques extravagantes et démontrent que les êtres les plus différents peuvent trouver à s’accorder. La table ronde, menée par Raphael Zagury-Orly, philosophe et membre fondateur des Rencontres Philosophiques de Monaco, a interrogé les liens entre pensée écologique et esthétique littéraire, visant à proposer un nouveau modèle de pensée nous reconnectant au monde vivant. Révélant les secrets de la nature et leurs langages invisibles, dans les abysses comme dans les forêts, les intervenants ont prôné un nouveau dialogue possible.

 

Les temps « en parallèle »

À l’attention du public scolaire : en collaboration avec la Direction de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports, 150 élèves de Seconde et de Première de la Principauté ont pu découvrir le film documentaire Animal de Cyril Dion au Cinéma.

À l’attention des professionnels : en collaboration avec la Direction des Affaires culturelles de Monaco et Imagine 2050, un temps de réflexion a été proposé à 20 acteurs d’institutions culturelles et environnementales monégasques, avec un atelier de design fiction intitulé « La Culture à Monaco en 2040 ».

À l’attention du grand public : une activité collaborative intitulée « Ocean Flag », soutenue par la Décennie de l’océan des Nations unies, a été proposée au public du Green Shift Festival à l’occasion de la journée mondiale de l’océan. Les participants ont été invités à écrire ou dessiner sur des morceaux de tissus recyclés pour créer un drapeau océanique composés de leurs engagements vis-à-vis de l’Océan, que la fashion designer et activiste Runa Ray exposera lors de grands rendez-vous internationaux comme la COP28 afin de mobiliser et sensibiliser quant à la préservation de l’océan.

©Philippe Fitte / FPA2
©EdWrightImages / FPA2

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